Un domaine autonome


Quand énergie rime avec renouvelable


Autonomie, auto-suffisance, énergies douces et renouvelables : les grands mots sont lâchés…

Ici, nous essayons d’en appliquer les principes en utilisant les ressources présentes, en améliorant les installations existantes ou en en ajoutant des nouvelles.


L’eau


Il est courant de dire qu’en Bretagne il y a beaucoup d’eau, surtout celle qui tombe du ciel !

Mais au Moulin, l’eau est vraiment omniprésente : les berges du Camfrout s’allongent sur plus d’un kilomètre, les méandres du bief traversent toute la propriété en plusieurs bras et les deux étangs régulent les crues hivernales.


L’eau que nous consommons provient d’une source naturelle souterraine située sur un coteau. Par simple gravité, elle descend pour être stockée dans deux grandes cuves.

Traitée et régulièrement contrôlée par l’Agence Régionale de Santé, elle alimente en eau potable les quatre maisons et aussi la piscine que nous remplissons en début de saison.


Sur le bief, rivière de contournement qui alimente le moulin, des anciennes vannes permettent de réguler le débit. Nous avons le projet d’utiliser cette eau comme source d’énergie, en aménageant la chute du moulin en mini station hydroélectrique.


L’histoire des moulins


L’eau est une ressource rare et, depuis l’antiquité, son utilisation a été règlementée. Les moulins n’échappent pas à la règle, soumis à des lois ancestrales : les droits des moulins, des étangs, d’irrigation, délivrés sous le régime féodal par les seigneurs avant la révolution, et que la nuit du 4 août 1789 n’ont ni abolis, ni rachetés aux seigneurs. Ils n’ont jamais été remis en cause par les lois successives.

Donc, si l’on peut prouver l’existence d’un moulin avant la Révolution française, il est dit que le moulin est « fondé en titre ». Pour preuve les cartes de Cassini du XVIIIème, premières cartes topographiques et géométriques établies à l’échelle du royaume de France.

C’est bien le cas de notre moulin qui y est indiqué comme « Moulin de Rosillou », en breton Milin Ar Chiou.

Le moulin de Rossiou est donc bien « fondé en titre », ce qui nous autorise à utiliser l’eau et l’éventuelle énergie qu’elle peut produire : par exemple la production d’électricité à partir de la force hydraulique.



L’énergie bois


Le chauffage et la production d’eau chaude sont assurés par une grosse chaudière qui fonctionne au bois déchiqueté. Stockées dans un grand silo, les plaquettes de bois sont amenées vers la chaudière par une vis sans fin.

Actuellement, un voisin agriculteur nous livre du bois déchiqueté mais, à terme, nous envisageons de produire notre propre stock avec les taillis de la forêt.


L’électricité


Le domaine est actuellement relié au réseau électrique classique.

Pour compléter nos différentes sources d’énergies alternatives, nous étudions les possibilités offertes par l’éolien et le solaire.

Au nord de la propriété, une grande terre bien dégagée pourrait accueillir une éolienne, tandis que sur le toit du hangar exposé plein sud on pourrait installer des panneaux solaires.

Deux projets à l’étude pour les longues soirées d’hiver…